Les champs

L’assolement de la ferme a évolué ces dernières années pour laisser une part de plus en plus importante aux prairies.

Aujourd’hui , les prairies multi-espèces représentent 44 hectares. Elles associent plusieurs graminées et plusieurs légumineuses. L’ avantage de ces associations végétales est une pousse de l’herbe plus étalée tout au long de l’année. C’est aussi des prairies plus robustes et une bonne valeur alimentaire de l’herbe, avec des fluctuations amorties.

Voici un exemple de mélange de graines réalisé pour le semis de la provanderie, parcelle de 3,20 ha, le 7 octobre 2014 :

Espèce

Variété

Quantité en Kg/Ha

Ray-grass hybride

Daboya

5

Ray-grass anglais diploïde

Carvalin

5

Fétuque élevée

Bardélice

5

Pâturin des prés

Balin

3

Trèfle blanc

Chieftain

3

Trèfle hybride

Aurora

4

Luzerne

Neptune

8

TOTAL

30

Voici le résultat de l’implantation un peu plus de deux mois plus tard, le 18 décembre 2014 :

On retrouve le mélange d’espèces également pour la culture des céréales. Là aussi, l’avantage de cette communauté d’espèces est sa robustesse face aux maladies. L’autre gros atout est le pouvoir couvrant de toutes ces plantes, qui ne laisse pas de place pour les herbes non désirées. Le mélange céréalier est vraiment adaptée en agriculture biologique puisqu’il permet de très bons rendements sans aucun désherbage. En 2014, nous avons semé 5 hectares de mélange. Les grains sont gardés à la ferme et aplatis au fur et à mesure pour le troupeau. La paille sert à la fois pour l’alimentation des génisses et pour la litière.

Voici la composition du mélange semé dans la parcelle appelée la forge, le 20 novembre 2014:

Espèce

Variété

Dose de semis kg/ha

Seigle

Marcelo

40

Orge

Seduction

20

Pois

Assas

20

Avoine

Fervente

10

Féverole

Irena

40

Epeautre

Badenkrone

30

Véritable salade fraîche au coeur de l’hiver, la betterave est un aliment exceptionnel pour les bovins. D’ailleurs, c »est un vrai plaisir de voir manger les vaches quand on leur distribue les betteraves tranchées. Depuis 2014, nous avons changé de technique culturale : au lieu de semer directement des graines monogermes, nous avons opté pour le repiquage. Les graines nues multigermes sont semées en pépinière vers la mi-avril avec un petit semoir à pousser. Les plants ainsi produits seront repiqués vers la mi-juin avec une planteuse à trois rangs. La parcelle d’accueil est une vieille prairie labourée avant la fin d’hiver, ce qui permettra de réaliser 3 passages de vibroculteur sur le lit de semence. Cette technique de faux-semis permet de décroître considérablement la pression des adventices. Il ne reste plus qu’à organiser une fête vers la fin juillet pour réunir une trentaine de bineurs qui vont sarcler tout le champ dans la journée.

La récolte est réalisée après la toussaint avec une arracheuse 6 rangs.