spring is coming

6 mars 2016

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Les primevères fleurissent, Kiki perd ses poils, la remise se vide… Spring is coming. La montagne de betteraves est devenue un petit monticule et les vaches s’impatientent à la porte de l’étable… spring is coming. On taille et on élague les haies sous les giboulées, les sureaux commencent à bourgeonner, la fosse est lisier est pleine à ras-bord… ça sent bon le printemps!

la remise se vidait tellement que j'ai dû acheter du foin. Du bon foin mayennais! LA CUMA de Bais est allé me le chercher chez un éleveur bio à Le Bourgneuf La Forêt.

la remise se vidait tellement que j’ai dû acheter du foin. Du bon foin mayennais! LA CUMA de Bais est allé me le chercher chez un éleveur bio à Le Bourgneuf La Forêt.

cette haie fut plantée il y 12 ans.

cette haie fut plantée il y 12 ans.

Après avoir enlevé les ronces, nous pouvons passer à l'élagage et aux tailles de formation des haut jets. dans cette haie, il s'agit de merisier, de hêtre, chêne et bouleaux.

Après avoir enlevé les ronces, nous pouvons passer à l’élagage et aux tailles de formation des haut jets. dans cette haie, il s’agit de merisier, de hêtre, chêne et bouleaux.

Les céréales tallent, je commande les graines et les plants et nous castrons les mâles avant leur mise à l’herbe… spring is coming.

Le mélange céréalier est prometteur

Le mélange céréalier est prometteur

beaucoup de féverole cette année. Il faut dire que j'ai mis la dose, voici la composition de mon ensemencement: féverole (75kg/ha) épeautre:40 seigle: 45 orge: 30 pois: 15 avoine: 20

beaucoup de féverole cette année. Il faut dire que j’ai mis la dose, voici la composition de mon ensemencement:
féverole (75kg/ha)
épeautre:40
seigle: 45
orge: 30
pois: 15
avoine: 20

 

Il me reste pas mal de mélange céréalier récolté en 2015. Le camion usine vient régulièrement pour aplatir les grains avant la distribution à l'auge.

Il me reste pas mal de mélange céréalier récolté en 2015. Le camion usine vient régulièrement pour aplatir les grains avant la distribution à l’auge.

Cmion usine

Limousin, né le 26 août 2015, est sur le point de devenir un boeuf.

Limousin, né le 26 août 2015, est sur le point de devenir un boeuf.

Lapon, croisé brune des alpes, y est aussi passé. Dans quelques jours, ils sortiront dans leurs prairies. Ils y resteront pendant près de deux ans.

Lapon, croisé brun des alpes, y est aussi passé. Dans quelques jours, Lapon et LIMOUSIN sortiront dans leurs prairies. Ils y resteront pendant près de deux ans.

l'hiver s'est bien déroulé

L’hiver s’est bien déroulé pour le troupeau. La betterave a bien joué son rôle préventif sur la santé des bêtes.

Les génisses et les boeufs ont bien hiverné aussi, mais à l'extérieur. Foin à volonté dans les rateliers et zone paillée pour la litière.

Les génisses et les boeufs ont bien hiverné aussi, mais à l’extérieur. Foin à volonté dans les rateliers et zone paillée pour la litière.

Pour certains camarades, l’hiver s’est nettement moins bien passé. Le prix payé par les groupes industriels aux éleveurs est un scandale. Certes, en bio, la baisse est atténuée mais nous sommes dans le même panier: Nous n’avons aucune prise sur le prix de nos productions, nous sommes à la  merci de leurs décisions. D’un côté, 70 000 fermes laitières, de l’autre, à force de fusion, rachat et regroupement: une poignée de grands groupes qui sont devenus des monstres industriels(danone, lactalis, sodiaal, laita…)

la collecte est mutualisée pour en diminuer le coût, donc le lait d’un éleveur Lactalis peut se retrouver chez Yoplait… On s’entend comme larrons en foire… D’ailleurs, ils se réunissent régulièrement dans des grands hotels  pour se partager le marché et fixer les prix.

avez-vous entendu parler du cracking moléculaire?

Grâce à différents procédés chimiques (catalyse) ou mécaniques (chaleur, membranes), le craquage casse une molécule organique en plusieurs éléments ayant une valeur commerciale importante. La somme de ces éléments rapportant plus que la molécule entière.

Le lait cru est fragmenté et devient lait minerai abreuvant les circuits agroalimentaires et pharmaceutiques, et pourtant pas toujours au bénéfice de notre santé.

Evidemment, ces multinationales du lait veulent acheter leur matière première au plus bas coût. Elles ont trouvé des partenaires idéales: les autorités politiques françaises et européennes. En supprimant les quotas laitiers et toute autre forme de régulation, les autorités ont tout simplement organisé l’effondrement des prix et l’étranglement des paysans.

Plus de production à moindre coût avec moins de paysans, c’est du pain béni pour Lactalis et compagnie.

Mais je reste optimiste, car les deux  idéogrammes chinois pour signifier la crise sont « danger » et « opportunité ». Les périodes de crise sont des moments de changements, qui permettent parfois d’identifier les véritables sources de problème. Non, nous les paysans, nous ne sommes pas trop, au contraire! Nous devons renverser la vapeur, les monstres industriels sont des colosses aux pieds d’argile…

Spring is coming.

 

à lire absolument:

ainsi que

La vache qui pleure

de Véronique Richez-Lerouge

éditions nouveau monde[/columnize][columnize]

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