Je ne suis pas matériel

1 mai 2017

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« Je ne suis pas matériel » entend-on parfois dans les réunions de paysans.

De la part d’un éleveur, c’est plutôt bon signe. Au-delà du double sens de la formule, cela témoigne de son intérêt prioritaire pour le cœur de sa ferme, c’est à dire le troupeau.

On a le droit d’avoir plusieurs passions et l’un n’empêche pas l’autre, mais c’est vrai qu’un passionné d’élevage est rarement un fou de matériel, et inversement.

Cela dit, être éleveur dans l’âme n’empêche pas d’être sensible à l’ingéniosité qu’il a fallu déployer pour développer certaines machines, et à leur étonnante puissance et efficacité!

Et puis, même ici à la Chènevétrie, dans un élevage avec un système ultra pâturant, il y en a besoin, des machines. Ne serait-ce que pour récolter les surplus d’herbe que je redistribuerai en hiver. Être adhérent d’une CUMA, cela permet d’avoir à disposition des machines performantes sans se ruiner puisqu’on les possède à plusieurs.

Cette année, J’ai réalisé une première coupe fin mars, puis ici, le 22 avril.

Voici le combiné de fauche Krone qui permet en seul passage de couper 8.70 m de largeur d’herbe, avec groupeur d’andain:

 

Dans la vidéo suivante, vous verrez la toute nouvelle acquisition irlandaise de la CUMA L’Entraide de Bais: la presse enrubanneuse Fusion 3 plus de chez McHale.

L’enrubannage est un moyen très efficace de récolter de l’herbe tôt dans la saison, et de bénéficier ainsi d’une repousse conséquente.

La séquence commence par la dépose délicate de la botte mais faites surtout attention juste après: Au moment où la porte s’ouvre, la partie inférieure de la presse s’élève et vient poser directement la balle sur la deuxième partie de la machine: l’enrubanneuse. Il n’y a pas de transfert complexe, pas d’emmancheries fragiles. C’est souvent compliqué de faire simple, et McHale a réussi son pari: réaliser une presse enrubanneuse simple et compacte.

L’autre particularité de la machine que vous pouvez aussi observer sur cette vidéo, c’est le premier liage de la botte. Habituellement liée par un filet, la botte est ici maintenue par un film étiré, un peu à la manière d’un cellophane. Ainsi, la balle reste bien compacte quand elle change de chambre, il y a moins d’air et la conservation anaérobie du fourrage est améliorée

Nous voici maintenant embarquée dans la cabine du John Deere 6150 R attelée sur l’enrubanneuse. Le chauffeur contrôle en permanence le processus d’enrubannage avec son boitier de commande et sa caméra intégrée:

La manipulation des bottes enrubannées est délicate. On utilise une pince spéciale pour ne surtout pas perforer les films!

Certaines machines sont moins imposantes mais tout aussi ingénieuses et précises. Pour réaliser la pépinière de betteraves fourragères, nous utilisons un semoir à pousser. Le semoir Ebra est un semoir maraîcher de précision. La distribution se fait par un disque en alu incliné, choisi en fonction du type de graines et entraîné par la roue motrice du semoir.

 

Merci à Charlotte et Adrien pour avoir poussé le semoir!

Merci à Charlotte et Adrien pour avoir poussé le semoir!

Toujours dans les semis, mais avec une plus grosse machine, cette fois, puisqu’il s’agit de l’implantation d’une prairie.

Auparavant, il a fallu mélanger les semences, celles des prairies avec les graines d’avoine. C’est une prairie semée sous couvert d’avoine.

merci Teresa pour le mélange des graines!

merci Teresa pour le mélange des graines!

Cette prairie sera un peu spéciale. Il s’agit d’une prairie « pharmacie »

 C’est une prairie multi-espèces [festolulium, RGA, fléole, fétuque des prés, trèfle blanc, violet et hybride…) avec des plantes à tanins [lotier, mélilot, chicorée, plantain…) et des plantes condimentaires: pimprenelle, achilLée millefeuille…

composition de la prairie pharmacie

 Toutes ces plantes sont  intéressantes pour le soutien immunitaire, hépatique, antiparasitaire ou digestif.

Nous avons déjà mis un pied dans les prairies pharmacies en incorporant de la chicorée (1.5 kg) dans les semences de prairie multi-espèces:

jeune prairie, semée le 20 avril 2016

Les prières sont parfois exhaussées. Les billets de 1000 sont enfin tombés: 25 mm ce dimanche.

Les prières sont parfois exhaussées. Les billets de 1000 sont enfin tombés: 25 mm ce dimanche.

Toujours dans l’idée de développer la diversité, mais cette fois non dans la flore mais dans la faune de la ferme: voici le premier franco-japonais de La Chènevétrie: Nippon! Love, sa mère, est une Prim Holstein, et le père est un wagyu, un boeuf du japon. La viande wagyu est réputée pour être d’une tendreté et d’un persillé remarquable… rendez-vous dans 3 ans. En attendant, Nippon va galoper dans les prés:

nippon et love[/columnize][/vc_column][/vc_row]

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